
ma tête remplie du tournis des phares
leur effarement
les tympans brûlés de leur gardien
leur tête d’insomnie
l’horreur des bouches s’inventant des comptoirs
pour dégueuler leurs ruines
les putains de la rue Capois
et la chair chaude de l’aimée
depuis que j’ai appris
qu’il faut laisser la nuit
entrer dans sa vie
pour qu’il y ait un phare quelque part
mes mots respirent mieux sous la mer
tout au fond de mon verre
la mia testa colma della vertigine dei fari
il loro sgomento
i timpani bruciati del loro guardiano
la loro testa d’insonnia
l’orrore delle bocche che s’inventano banchi
per vomitare le loro rovine
le puttane di rue Capois
e la carne calda dell’amata
da quando ho appreso
che si deve lasciare la notte
entrare nella propria vita
perché ci sia da qualche parte un faro
le mie parole respirano meglio sotto il mare
in fondo al mio bicchiere